La représentation de l’ensemble de Mandelbrot, au milieu de l’immense tableau qu’est le plan complexe, fait partie d’une classe nouvelle de figures géométriques : les fractales.
Une fractale (de fractus, brisé en latin) est une forme géométrique que l’on peut morceler en plus petites parties, chacune rappelant comme en écho la forme du tout à une échelle plus petite. Les branches d’un arbre, les inflorescences d’un chou-fleur, les bifurcations d’un fleuve sont des objets mathématiques qui possèdent une dimension non entière ou fractionnaire.
Autrefois employé par les poètes et dans la mythologie, c’est en 1975 que le mot Chaos fut introduit par JORKE, mathématicien à l’université du Maryland pour devenir une discipline à part entière.
D’abord, afin de compléter les théories mathématiques existantes, les physiciens créèrent des objets et des instruments. Ensuite la réplique vint des mathématiciens avec l’étude de l’attracteur [1] de LORENZ (1963) et l’attracteur de HENON [2] (1976).
Jean Dhoore est un spécialiste des questions relatives à l’Homme dans la sphère du travail. De 1973 à 2009, il a exercé ses fonctions au service des Ressources Humaines du groupe PETROFINA puis du groupe TOTAL. Il est ainsi devenu un grand connaisseur de l’humain et des organisations en perpétuelles évolutions.
Ses nombreuses activités de Conseil-Coaching et d’enseignement en Gestion des Ressources Humaines (Institut de Commerce Saint-Louis de Bruxelles, UCLouvain- LSM, U-Mons, UPMC-Sorbonne, IONIS Group…) lui ont permis de développer un regard aiguisé sur l’évolution de l’entreprise et de la relation au travail.
Deux technologies complémentaires à la croisée entre la cognition, les neurosciences, l’informatique, qui visent à comprendre la nature de l’intelligence, la pensée et le comportement humains afin de les reproduire (2) (3).
Point commun de celles-ci : la simulation avec comme objectif de repousser toujours plus loin les limites de la technologie.
« A chaque époque, il y a toujours un monde en décomposition et un monde en devenir. »
F. Nietzche
Récession planétaire de l’économie (?) hausse de l’extrême pauvreté, redoublement de l’insécurité alimentaire sur fond de pandémie de Covid 19, telle est l’ampleur de la crise que nous traversons.
La mondialisation et la prolifération des informations suscitent de nouvelles configurations, de nouvelles formes de conscience collective, de nouvelles solidarités, de nouvelles ruptures, lesquelles font éclater les certitudes d’antan et menacent l’appartenance au groupe qui cesse d’être sécurisante.
Prenant appui sur les travaux de Morin sur « les systèmes complexes, aux variables interdépendantes » que sont nos sociétés, les collapsologues et collapsonautes parlent de « civilisation thermo-industrielle ».
« Plus l’on touche au vivant, plus l’éthique affronte les dimensions du sacré. »
J.-J. Salomon
Les recherches biomédicales, en matière de génétique, d’embryologie, de biologie moléculaire…
Elles portent entre autres sur les prélèvements et les greffes d’organes ainsi que sur les prothèses ; sur le contrôle de la douleur et sur les modifications des comportements ; sur les méthodes de procréation assistée : le don de gamètes (l’insémination artificielle par sperme du donneur et le don d’ovocytes), la fécondation in vitro suivie de transfert d’embryon, le don d’embryon, la maternité de substitution.
« Qu’est-ce que le temps ?
Si personne ne me le demande, je le sais.
Si je veux l’expliquer à qui me le demande, je ne le sais plus. »
Saint Augustin d’Hippone
Il en est de même sur le phénomène de Turbulence
Du temps et de la Turbulence
Phénomène hydrodynamique des plus familiers ; tourbillon dans un sillage de bateau, vortex dans le siphon d’une canalisation, photographie de l’atmosphère…
Et pourtant, comment expliquer les origines de la turbulence et les mécanismes de son développement.
« Dans l’Incertitude, il n’y a pas d’extérieur. Tout est déjà intérieur. » (Prof. Jacques Defrenne – sur l’Incertitude)
Peut-on encore gérer le doute et mieux accepter la survenance des risques ?
Nos sociétés se croyaient entrées dans une nouvelle ère de la connaissance, d’un monde fulgurant où les seules limites du savoir semblaient être plafonnées aux capacités de puces électroniques et aux algorithmes. Un monde sans frontières sinon celles de la rationalité technologique qui feraient taire les aléas du risque et contenir la survenance des menaces. Il a suffi au surgissement d’une pandémie à l’échelle mondiale pour ébranler l’ordre de nos certitudes, défaire les paradigmes déterministes pour nous plonger dans une ère de confusion et de doute